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Méthodes de Valorisation d’entreprise : ces postes comptables “oubliés” qui peuvent tout changer

valorisation entreprise

Lorsqu’on parle de méthodes de valorisation d’entreprise, tout le monde analyse en premier les grands classiques : chiffre d’affaires, EBITDA, trésorerie. Mais certains postes du bilan, bien que moins visibles, peuvent sérieusement impacter la valeur réelle d’une société. Oubliés, sous-estimés, parfois même ignorés, ils sont pourtant des mines d’or… ou des bombes à retardement.

Passons en revue quelques exemples de détails comptables qui peuvent faire basculer la valorisation d’une entreprise.


1. Produits constatés d’avance : l’illusion de la rentabilité

Les produits constatés d’avance (PCA), c’est un peu comme avoir vendu des places de concert avant que le show n’ait eu lieu. L’argent est encaissé, mais la prestation n’a pas encore été réalisée.

Problème ? Certains valorisateurs peu scrupuleux oublient d’en tenir compte et gonflent artificiellement la rentabilité. Pourtant, si une entreprise a 500 000 € de PCA, elle devra encore fournir des services sans encaisser un euro de plus.

Impact sur les méthodes de valorisation : Un EBITDA faussé, et donc une surestimation potentielle de 10 à 20 % sur la valeur d’entreprise si ce poste est significatif. De plus si les PCA ont été encaissés, une dette financière nette de la structure faussée !


2. Créances clients : le cash qui n’arrivera peut-être jamais

Le chiffre d’affaires, c’est bien. Le cash encaissé, c’est mieux. Et là, attention aux créances clients.

À vérifier absolument :

  • Ancienneté des créances : Une créance de plus de 6 mois, c’est souvent une mauvaise créance car irrécouvrable.
  • Taux d’impayés du secteur : Dans le BTP, les délais de paiement dépassent souvent 80 jours, alors que dans d’autres secteurs, c’est 45 jours maximum.
  • Provisions pour créances douteuses : Une entreprise qui n’en a pas… suspect.

Impact sur les méthodes de valorisation : Un BFR (besoin en fonds de roulement) gonflé artificiellement et une trésorerie future surestimée. Un travail d’analyse détaillé s’impose ou prévoir ces éléments dans la GAP dans le cadre d’une acquisition avec une règle simple permettant le déclenchement de la GAP sur ce point.


3. Stocks : trésor ou poids mort ?

Les entreprises avec du stock aiment bien le valoriser au maximum… mais stock n’est pas cash.

À surveiller de près :

  • Obsolescence : Un stock informatique valorisé au prix d’achat alors qu’il date de 2019 ? C’est un musée, pas un actif.
  • Saisonnalité : Un stock de crèmes solaires en décembre ne vaut pas grand-chose.
  • Méthode de valorisation : FIFO (First In, First Out), LIFO (Last In, First Out) ? Selon la méthode utilisée, la valorisation peut être gonflée ou sous-évaluée.

Impact sur la valorisation : Si un stock de 2 M€ doit être déprécié de 20 %, c’est 400 000 € de valeur d’entreprise en moins.


4. Provisions cachées : les fantômes du bilan

Certaines entreprises, par prudence (ou pour des raisons comptables habiles), provisionnent des charges futures. Bonne idée… sauf si elles sont trop prudentes.

Cas classiques :

  • Provisions pour litiges : Elles existent, mais si elles sont surestimées, elles tirent la valorisation vers le bas inutilement. C’est là souvent que le charme de la justice française.. entre en jeu : M. l’avocat, pourriez-vous m’indiquer mes chances de gagner ou perdre ce procès et l’impact éventuel financier…
  • Engagements sociaux : Une boîte avec un plan de retraite non provisionné correctement peut avoir une bombe à retardement comptable. Le cas classique de l’assistant(e) qui accompagnait le dirigeant depuis le début de l’aventure, il y a 25 ans…..et partira après la période d’accompagnement.

Impact sur la valorisation : Une provision mal évaluée peut fausser la valeur de 5 à 10 %, en bien ou en mal.


5. Dettes financières : ce que l’entreprise doit vraiment

Quand on parle de dettes, on pense souvent aux prêts bancaires. Mais il y a d’autres formes moins lisibles de dettes à surveiller.

À vérifier absolument :

  • Dettes envers les associés
  • Crédits-baux et engagements hors bilan : Un leasing coûteux peut réduire la rentabilité future.
  • Dette fournisseur cachée : Certains dirigeants retardent les paiements pour présenter une trésorerie flatteuse. On peut aussi parfois avoir des plan d’apurement URSAFF, etc…

Impact sur les méthodes de valorisation : Une entreprise avec 1,5 M€ de dettes fournisseurs qui allonge ses délais de paiement peut voir sa valorisation ajustée de 10 % à 15 %.


Conclusion : une valorisation ne se fait pas sur un coin de table

Valoriser une entreprise, ce n’est pas juste multiplier un EBITDA par un multiple standard. C’est une analyse chirurgicale où des postes souvent négligés peuvent faire la différence entre un bon deal et une catastrophe financière.

Moralité ? Toujours creuser les détails du bilan. Parce que parfois, les plus gros enjeux sont cachés dans les petites lignes.

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