Valorisation des commerces : des secteurs en mutation
Le secteur du commerce en France joue un rôle central dans l’économie nationale, représentant environ 10 % du PIB et employant près de 3 millions de personnes. Cependant, ses performances varient fortement en fonction des segments, des régions et des tendances de consommation avec de fortes disparités dans la valorisation des commerces en fonction des secteurs notamment.. À l’heure où le commerce traditionnel doit conjuguer avec des défis tels que la concurrence du e-commerce, l’évolution des comportements d’achat et la pression sur les marges, la valorisation devient un levier stratégique incontournable. Comprendre les indicateurs économiques, les marges de rentabilité et les dynamiques sectorielles est essentiel pour estimer avec précision la valeur d’un commerce.
Un secteur à géométrie variable : croissance et performances par segment
Selon l’INSEE, le chiffre d’affaires des commerces a progressé de +7,8 % entre 2019 et 2023. Toutefois, cette hausse moyenne masque des écarts importants entre les segments. Le commerce de détail alimentaire a enregistré une quasi-stagnation avec une croissance de seulement +0,2 %, alors que le commerce spécialisé, comme l’équipement de la maison (+12 %) et les produits électroniques (+15 %), a nettement tiré son épingle du jeu. Les ventes de produits de santé et de bien-être ont également progressé de manière significative (+14 %), portées par une demande accrue pour ces produits depuis la pandémie.
En revanche, le secteur de l’habillement-chaussures reste en difficulté avec une hausse limitée à +0,7 % sur la même période. Le nombre de magasins a diminué de près de 8 % entre 2019 et 2023, principalement en raison de la montée en puissance des grandes plateformes de vente en ligne et des changements dans les habitudes de consommation.
Les marges commerciales : un indicateur clé de rentabilité
Les marges brutes dans le commerce varient fortement en fonction des secteurs. En moyenne, les commerces de détail affichent une marge brute de 29,5 % en 2023. Cependant, cette rentabilité dépend largement des coûts d’approvisionnement, des charges fixes et de la concurrence :
- Commerces alimentaires de proximité : marge moyenne de 23 %, souvent compressée par des hausses de coûts logistiques et des promotions fréquentes pour attirer une clientèle locale.
- Produits électroniques et équipements de la maison : marge brute moyenne de 40 %, soutenue par une demande stable et une valeur unitaire élevée.
- Secteur du luxe : marges dépassant les 50 %, notamment grâce à une forte valorisation de la marque et à un public cible moins sensible aux fluctuations économiques.
Dans le commerce de gros, les marges ont reculé de 1,2 point entre 2022 et 2023, en raison d’une augmentation généralisée des coûts de transport et de logistique, qui représentent aujourd’hui près de 12 % du chiffre d’affaires des entreprises dans ce secteur.
L’impact régional : disparités économiques notables
Les performances des commerces ne sont pas homogènes à travers le territoire français. L’Île-de-France concentre 22 % du chiffre d’affaires total du commerce de détail, suivie par les régions Auvergne-Rhône-Alpes (12 %) et PACA (13 %). Ces régions profitent d’une forte densité de population et d’un pouvoir d’achat élevé.
En revanche, des régions comme la Bourgogne-Franche-Comté (+1,8 % de croissance entre 2019 et 2023) et la Bretagne (+2,1 %) affichent des progressions plus modestes, malgré une stabilité liée à l’importance des circuits courts et à une fidélité accrue des consommateurs locaux. La région Hauts-de-France, quant à elle, a souffert d’un repli du commerce transfrontalier avec une baisse des ventes estimée à -3 % entre 2022 et 2023.
Le boom du commerce en ligne : une dynamique structurante
Entre 2019 et 2023, le commerce électronique a connu une croissance fulgurante de +36 %, atteignant un chiffre d’affaires de 152 milliards d’euros en 2023. Certains segments en ont particulièrement bénéficié :
- Produits électroniques : 48 % des ventes totales sont désormais réalisées en ligne.
- Mode et habillement : 35 % des ventes passent par des plateformes numériques, accentuant la pression sur les commerces physiques.
- Produits alimentaires : bien que représentant seulement 9 % des ventes en ligne, ce segment progresse à un rythme de +8 % par an, porté par l’essor des livraisons et des drives.
Les commerces qui investissent dans le digital enregistrent une meilleure rentabilité. Selon l’INSEE, les entreprises ayant consacré plus de 10 % de leur chiffre d’affaires annuel à la transition numérique ont vu leurs marges croître de +8 % en moyenne sur les trois dernières années.
Des enjeux stratégiques pour la valorisation de commerce
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