La valeur nette comptable (VNC) est un indicateur souvent évoqué lors d’une cession, d’une fusion ou d’une évaluation d’entreprise. Mais à quoi correspond-elle réellement ? Et surtout, quel est son rôle — limité mais utile — dans le cadre d’une valorisation professionnelle, telle que nous la pratiquons chez XVAL ?
1. Qu’est-ce que la valeur nette comptable ?
La valeur nette comptable d’une entreprise est la valeur de ses capitaux propres figurant dans les comptes. Elle se calcule simplement :
VNC = Actif total – Dettes totales
Autrement dit, il s’agit du patrimoine net de l’entreprise tel qu’il ressort de son bilan comptable, une fois toutes les dettes déduites. C’est une photographie « à un instant T » de ce que possèdent les associés, selon la comptabilité.
Exemple simple :
Une entreprise possède 1 200 000 € d’actifs (immobilisations, trésorerie, stocks) et 700 000 € de dettes.
→ Sa VNC est donc : 1 200 000 € – 700 000 € = 500 000 €
2. Une base de calcul indispensable… mais insuffisante
La VNC est souvent utilisée comme référence de départ, notamment :
- Pour évaluer la solidité financière d’une entreprise,
- Lors de certains contrôles fiscaux,
- Dans des transmissions familiales ou juridiques (divorce, succession),
- Ou encore dans le cadre d’un apport ou d’une liquidation.
Mais attention : elle ne reflète pas la vraie valeur de l’entreprise. Pourquoi ?
- Les actifs inscrits au bilan peuvent être sous-évalués (immobilier anciennement acquis, marque non valorisée, clientèle non comptabilisée),
- Les passifs peuvent inclure des provisions excessives ou mal calibrées,
- Les intangibles (savoir-faire, base client, contrats, notoriété) sont souvent absents ou non valorisés,
- La comptabilité est conventionnelle, pas économique : elle ne mesure ni la rentabilité future, ni le potentiel de croissance.
3. Revaloriser le bilan : une étape cruciale dans l’évaluation patrimoniale
Chez XVAL, lorsque nous réalisons une valorisation d’entreprise, la VNC (Valeur Nette Comptable) n’est qu’un point de départ. Pour qu’elle devienne réellement utile, elle doit être corrigée, actualisée et ajustée. Ce processus s’appelle le retraitement du bilan.
a. Revalorisation des actifs
De nombreux actifs sont inscrits en valeur historique, souvent très éloignée de leur valeur réelle de marché :
- Immobilisations corporelles : un bien immobilier acheté il y a 15 ans pour 500 000 € peut valoir aujourd’hui 1 200 000 €. Il convient de le réévaluer à sa valeur vénale, notamment à partir de comparables ou d’une expertise.
- Matériel et outillage : certains équipements sont comptablement amortis à zéro mais restent en usage, et conservent donc une valeur économique.
- Fonds de commerce ou droit au bail : souvent non comptabilisés, ou à une valeur résiduelle nulle, alors qu’ils ont une vraie valeur de marché. Attention, le fond de commerce ne s’applique par que pour les commerces mais pour toute entreprise en tant que l’ensemble des contrats existants et notamment le volume d’activité de la société.
- Stocks : doivent être évalués en fonction de leur état réel (obsolescence, rotation lente, etc.).
- Créances clients : les créances douteuses doivent être provisionnées, tandis que certaines créances non encore comptabilisées peuvent être prises en compte si elles sont justifiées.
b. Identification des actifs immatériels
Certains actifs non inscrits au bilan ont une valeur significative :
- Marques, brevets, licences : parfois absents du bilan alors qu’ils génèrent du chiffre d’affaires.
- Base clients, contrats récurrents, notoriété locale ou digitale : autant d’actifs invisibles mais valorisables.
- Savoir-faire, technologies internes, logiciels développés en interne : souvent non comptabilisés mais essentiels à la rentabilité future.
Chez XVAL, ces éléments font l’objet d’une analyse spécifique, notamment dans les secteurs du conseil, des logiciels, ou de l’artisanat à forte notoriété.
c. Ajustement des passifs
Les dettes inscrites doivent aussi être corrigées :
- Dettes sociales ou fiscales à régulariser, parfois oubliées ou non encore comptabilisées.
- Provisions pour risques : certaines peuvent être jugées excessives, d’autres sous-estimées.
- Engagements hors bilan : crédit-bail, garanties, cautions personnelles… doivent être intégrés dans l’analyse du risque.
En résumé, un bilan retraité n’a plus grand-chose à voir avec la simple VNC. Il permet de reconstruire une valeur patrimoniale économique, bien plus proche de la réalité de marché.
4. La Valeur Nette Comptable dans la valorisation d’entreprise : un point d’ancrage, pas une finalité
Certaines méthodes de valorisation intègrent la VNC, notamment :
- La méthode patrimoniale pure (utile dans les holdings, foncières, entreprises peu actives),
- La méthode des comparables patrimoniaux (immobilier d’entreprise, camping, hôtels…),
- Les méthodes combinées, pondérant résultat, patrimoine et perspectives.
Mais dans la majorité des cas — PME, start-up, sociétés de services, TPE commerciales — la VNC sous-estime largement la valeur réelle, car elle ne prend pas en compte :
- Le potentiel de rentabilité future,
- Le capital immatériel,
- L’équipe dirigeante ou les contrats clés.
5. XVAL : notre expertise au-delà des chiffres comptables
Chez XVAL, nous réalisons plus de 3 500 valorisations par an. Notre méthode repose toujours sur une analyse personnalisée, combinant :
- Retraitement comptable rigoureux,
- Étude sectorielle comparée,
- Valorisation financière multi-critères,
- Et une approche pédagogique et neutre, utile en cas de cession, conflit, transmission ou litige.
La valeur nette comptable n’est qu’un repère, jamais une vérité. C’est dans l’analyse, le recul et la méthode que se construit la vraie valeur d’une entreprise. Pour en savoir plus ou demander un devis pour une valorisation :




